Les mécanismes du stress aigu
Plusieurs zones du cerveau vont rentrer en action :
- Le système limbique qui se met en action de façon automatique, involontaire (cerveau émotionnel, siège des automatismes). Il travaille en lien avec l'amygdale qui va permettre la mise en route des émotions (telles que la peur par exemple).
- Le tronc cérébral (involontaire et réflexe) : il régule les fonctions réflexes et les fonctions vitales (respiration, vigilance, veille/sommeil, digestion, température du corps...). A l'intérieur du tronc cérébral, le système nerveux autonome est chargé de réguler ces fonctions (il se scinde en 2 branches : le système nerveux sympathique et le système nerveux parasympathique).

- Le cortex préfrontal, partie qui traite de tout ce qui est volontaire (faculté à raisonner, analyser, contrôler nos comportements sociaux, planifier, prendre des décisions...). Toutes ces régions vont permettre l'adoption d'une réponse comportementale.
Schématiquement on peut associer :
le sympathique à un accélérateur
le parasympathique à un frein.

Devant une situation qui pourrait représenter un danger, devant une menace potentielle les réactions neurophysiologiques sont les suivantes :
- Intervention d'une voie courte (réflexe, involontaire) : je suis peut-être en présence d'un danger, je n'ai pas encore analysé la situation.
A l'intérieur du système limbique on a une hyper activation de l'amygdale du fait de la peur que fait naître la situation ce qui entraîne la production de neurotransmetteurs (adrénaline, noradrénaline et cortisol). Cela permettra d'activer le système nerveux sympathique et donnera à l'organisme la possibilité de réagir pour faire face à la situation.
Cela se traduit dans l'organisme par :
- la mobilisation des réserves de glucose au niveau du foie,
- l'augmentation des fréquences cardiaques et respiratoires,
- l'augmentation de la vigilance,
- la dilatation des pupilles,
- les muscles vont se tendre pour réagir...
- Parallèlement, au niveau du cortex préfrontal, se met en place une voie longue qui se déclenche très rapidement (quelques millièmes de secondes après le voie courte). Elle va permettre l'évaluation de la situation et de la nature de la menace
- Si la menace est avérée cela entraînera, en lien avec le système limbique et l'amygdale, une réponse comportementale telle que la fuite ou le combat.

- Si la situation ne représente pas de danger, l'amygdale va cesser de s'activer, la biochimie qui s'était mise en route va être régulée par un système de rétrocontrôle par l'intervention du cortisol et ainsi arrêter la sécrétion de l'adrénaline et de la noradrénaline. Le système nerveux parasympathique va se rentrer en action afin de calmer la respiration, les battements cardiaques, faire baisser la vigilance. Le corps va se mettre en mode repos.
En présence de stress réel, la réaction physique nécessaire pour se soustraire à la situation permet de diminuer la toxicité du stress ce qui n'est pas le cas pour le stress chronique que nous verrons dans un article à venir...